Historique et art

📍 Vous êtes au cœur du centre historique de la ville où furent adoptés les Ordinamenta Maris, les plus anciens codes maritimes du monde ! Juste à côté de notre B& B, vous trouverez l’Église du miracle eucharistique, qui était autrefois la maison d’une Juive. En 1495, elle y fit frire une hostie, provoquant une inondation de sang du Christ dans la rue. Padre Pio déclara: « Bienheureuse Trani, baignée deux fois par le sang du Christ. » (Je vous raconterai plus loin la deuxième fois.)

En continuant quelques pas, vous arrivez au Port de Trani, l’un des quartiers les plus « cool » de la ville. Dans les ruelles voisines se trouve la splendide et mystérieuse Église des Templiers datant de 1100, d’où partaient les croisades. Un peu plus loin, vous trouverez l’Église de Santa Teresa (1600), dont les pirates sarrasins volèrent un crucifix... Celui-ci maudit leur navire, qui fit naufrage dans le sang. Aujourd’hui, le crucifix est conservé au Monastère de Colonna (datant des années 1000-1100), sur une petite presqu’île de l’autre côté de la ville.

En longeant le port, vous arriverez à la majestueuse Cathédrale de San Nicola Pellegrino (1100), un joyau mondial de l’art roman. Remarquez qu’au sommet, il n’y a pas de croix, mais un garçon sur le dos d’un dauphin: c’est ainsi que Nicolino serait arrivé à Trani depuis la Grèce.

À quelques pas de là, vous trouverez le Château souabe (1233), construit par Frédéric II, la forteresse en bord de mer voulue par le Stupor mundi, l’empereur érudit et visionnaire qui ouvrit les Pouilles à mille cultures, refusa les croisades, et fit bâtir entre autres l’énigmatique Castel del Monte (à quelques kilomètres de Trani… ou sur les pièces de 1 centime d’euro).

À proximité du château s’étend le quartier juif de la vieille ville, avec la plus ancienne synagogue en usage d’Europe (1200) et un dédale de ruelles dans lesquelles nous vous conseillons de vous perdre.

De l’autre côté du port, se trouve la luxuriante Villa Communale (1824), une oasis de verdure publique avec une plage et un grand mur surplombant le port, d’où l’on exécutait autrefois les condamnés à mort (heureusement à une époque révolue). La vue reste à couper le souffle.

Sous la Villa, vous trouverez la jetée avec son phare: au coucher du soleil, il rendrait romantique même un caillou.